Mon père est ce qu’on appelle un « navteur », c’est à dire une personne qui prend le train tous les jours pour se rendre au travail. Lors d’une journée de juillet caniculaire, alors qu’il était dans le train pour rejoindre Liège, ses yeux ont croisé le regard de quatre jeunes migrants qui se dirigeaient vers l’arrière du train dans le but de se cacher du contrôleur. Quelques dizaines de minutes plus tard, alors que le contrôleur revient du sas dans lequel les jeunes s’étaient cachés, mon père le voit saisir son téléphone.
